Cybersécurité aux ATDA 2022 : Les Ministres Mariam Hamadou Ali et Aurélie Adam Soule Zoumarou parlent des défis de la cybersécurité au Djibouti et au Bénin

Les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) ont eu lieu le jeudi 15 décembre 2022 au Centre International de Conférence de Genève en Suisse. Cette rencontre a connu la présence de Mariam Hamadou Ali, ministre de l’économie numérique et de l’innovation de Djibouti et Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre béninoise du numérique et de la digitalisation. Au cours d’un panel, celles-ci ont abordé les questions des stratégies en termes de cybersécurité dans leurs pays respectifs.

À l’entame de ce panel intitulé « Cybersécurité : quels défis pour l’Afrique ? »

Didier Nkurikiyimfura, directeur de la stratégie et de la croissance à Smart Africa et modérateur du panel a partagé certaines statistiques. Pour lui, selon la GSMA, l’Afrique compte pour elle seule 70% de la valeur totale des 1 000 milliards de dollars US des paiements Mobile Money avec aujourd’hui plus de 701 milliards de dollars US en termes de sommes d’argent de valeur en transaction dans le domaine des finances. Ensuite, selon une projection de la Société Financière Internationale, l’Afrique a un potentiel d’atteindre 180 milliards de dollars US en matière d’économie numérique d'ici 2025 soit 5.2% du produit intérieur brut du continent et cela va atteindre 712 milliards d’ici 2050 grâce à la connectivité accrue du continent, à une meilleure qualité d’internet, la population urbaine est en pleine expansion, un écosystème de start-up très dynamique. Pour finir, Interpol estime que la cybercriminalité coûte aujourd’hui à l’Afrique environ 4 milliards de dollars US par an. Des statistiques qui interpellent les principaux décideurs de l’écosystème numérique sur la nécessité d’aborder les questions de cybersécurité. 

Au Bénin plusieurs dispositions sont prises par le gouvernement pour garantir la sécurité numérique. Il s’agit entre autres d’une vision stratégique nationale de la cybersécurité, un cadre légal des systèmes d’information, des compétences en place. Pour madame la ministre béninoise chargée de l’économie numérique et de la digitalisation, la transformation numérique en cours au Bénin appelle à la prise de dispositions conséquentes afin d’adapter les systèmes aux types d'attaques rencontrées. Toute chose qui nécessite la mobilisation de toutes les parties concernées. Ainsi, opter pour une diplomatie en matière de cybersécurité mais aussi promouvoir une économie de la cybersécurité devient nécessaire.

Par ailleurs Mariam Hamadou Ali, ministre de l’Economie numérique et de l’Innovation de Djibouti, partage le même point de vue que son homologue béninoise sur l’importance de mettre à disposition des ressources financières importante pour la cybersécurité. «La cybersécurité est une problématique transversale qui concerne l’ensemble des secteurs de l’économie, de l’administration et il faut apporter des solutions, surtout une coordination» a fait savoir la ministre de l’Economie numérique et de l'Innovation de Djibouti. A noter que le Bénin est dans le processus de ratification de la Convention de Malabo et également celle de Budapest.

Retrouvez ici le replay du panel

Christelle HOUETO
Journaliste Digital