Nouvelle campagne de lutte contre la cybercriminalité au Bénin : Panique chez les jeunes

Au Bénin,  depuis plusieurs années la cybercriminalité se pratique de jour en jour et crée ainsi des victimes. Une chose qui doit attirer l’attention pendant cette période au cours de laquelle le gouvernement du Bénin a entamé des réformes dans tous les secteurs d’activité pour un Bénin Révélé. Ainsi, le gouvernement béninois à travers l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) a lancé depuis le mois de mars 2023, une campagne implacable de lutte contre la cybercriminalité. 

C’est lors d’une conférence de presse que Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a réaffirmé la détermination du chef de l’Etat à mettre fin à ce fléau du cyberespace béninois. Elle s’inscrit dans le cadre de la protection du respect des accords et conventions internationaux signés par le pays en matière du numérique et de l’engagement du gouvernement de lutter contre toutes les formes de crime. La nouvelle campagne de lutte contre la cybercriminalité s’intensifie au Bénin. Conséquence, les jeunes sont en fuite. Ainsi, durant les mois de février et mars 2023, une campagne accélérée de lutte contre la cybercriminalité a été lancée par le gouvernement du Bénin. C’est ainsi que l’OCRC (une branche de la Police Républicaine spécialisée des cybercrimes) s’est vu attribuer la charge de mener ce combat pour garantir la sécurité des personnes, des entreprises voire des institutions de l’Etat dans le cyberespace. L’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) a déjà arrêté plus d’une centaine de jeunes cybercriminels. Ce qui explique que le phénomène est bien une réalité dans le pays. De 2016 à aujourd’hui, on note une explosion du taux de pénétration d’Internet au Bénin. Conséquence, la cybercriminalité est en plein essor sur Internet dans le pays. Un handicap du cyberespace africain et du Bénin en particulier. Pour permettre aux investisseurs du numérique et de la transformation digitale, les autorités béninoises ont décidé de prendre en chasse toutes les personnes qui pratiquent cette activité numérique illicite. Elles ont ainsi décidé d'appliquer les lois aux indélicats. 

Selon Kaspersky, le cybercrime est une activité criminelle qui cible ou utilise un ordinateur, un réseau informatique ou un appareil mis en réseau. La plupart des cybercrimes sont commis par des cybercriminels ou des pirates informatiques qui cherchent à gagner de l'argent. Cependant, il arrive que la cybercriminalité vise à endommager des ordinateurs ou des réseaux pour des raisons autres que le gain. Elles peuvent être d'ordre politique ou personnel. Le cybercrime peut être commis par des individus ou des organisations. Certains cybercriminels sont organisés, utilisent des techniques performantes et sont techniquement très qualifiés. Au Bénin, certains justifient le phénomène par le manque d’emploi. Donc le chômage. Une réalité à laquelle la jeunesse est majoritairement confrontée dans tout pays quel qu’il soit. En outre, la cybercriminalité se manifeste aussi par la fraude par email et Internet, l'usurpation d'identité (lorsque des renseignements personnels sont volés et utilisés), le vol de coordonnées bancaires ou de données financières, le vol et la vente de données d'entreprise, la cyberextortion (exiger de l'argent pour empêcher la concrétisation d'une menace d'attaque). 

Loin, il faut noter que d’après une enquête menée par EMC Corporation, la perte de données coûte en moyenne 2,16 millions de dollars par an aux entreprises africaines. À cela s’ajoute, le plus récent rapport de McAfee, qui précisait que l’Afrique perdait 4 milliards de dollars à cause de la cybercriminalité. 

À propos de l’ OCRC

L’OCRC est un organe responsable de la répression des infractions cybernétiques. Son rôle est entre autres de  veiller à la prise de mesures préventives contre la cybercriminalité, d'effectuer à titre préventif des contrôles périodiques dans les centres de cybercafé pour s'assurer de la légalité des activités qui y sont menées. Aussi, il effectue conformément au code de procédure pénale les enquêtes sur les infractions visant ou utilisant les systèmes informatiques ainsi que les modes de traitement, de stockage et de communication de l'information.

Koffi ACAKPO
Journaliste digital