La Cour d'Alger appelle à une coopération internationale renforcée pour traquer les cybercriminels

La Cour d’Alger a organisé lundi 04 mars 2024 à Alger, une journée d’étude axée sur le thème crucial de "la cybercriminalité et les preuves électroniques".  Cette journée d'étude a mis en lumière l'urgence d'une collaboration internationale renforcée pour lutter efficacement contre la cybercriminalité dans le pays. 

Au cours de cette journée, plusieurs autorités du pays ont valablement représenté les différentes entités et institutions chargées de la gestion des questions liées à la thématique du jour. Ils sont composés de juristes, de procureurs et d'experts en cybersécurité, et bien d’autres encore. 

Par ailleurs, Guellati DOUNIAZAD, présidente de la Cour d'Alger a souligné l'importance de cette journée d'étude en insistant sur les répercussions des crimes cybernétiques sur la vie privée des individus ; leurs données personnelles ; et sur les établissements, notamment économiques. Selon elle, les crimes électroniques, de par leur nature transfrontalière, exigent une collaboration internationale soutenue et efficace.

Quant à M. Mennai Hasni SEBATI, Procureur général près le Pôle pénal national de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication (TIC), il est nécessaire d’instaurer une coopération internationale intense afin d’identifier des auteurs de ces crimes surtout dans un contexte où les preuves électroniques sont vulnérables à l'effacement.

En ce qui concerne le Lieutenant-colonel Ali BOUDJENIFA, Chef de Section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Rais, l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie de Bouchaoui (INCC-GN) doit jouer un crucial dans la lutte contre la cybercriminalité, à travers le traitement et l'analyse des preuves numériques.

Il faut rappeler qu’à la clôture de cette journée, les participants ont recommandé une collecte de preuves électroniques précise et minutieuse en tenant compte de la nature du crime cybernétique et de son impact sur la vie privée des individus. Plus loin, les conférenciers ont également insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les autorités judiciaires, les services de la Police judiciaire, et l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées au TIC en encourageant le recours à des experts spécialisés.

Source : Algérie Presse Service

Koffi ACAKPO
Journaliste digital