Protection des données personnelles au Burkina Faso : la UNHCR et la CIL arment des acteurs humanitaires
L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) du Burkina Faso en partenariat avec l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) ont organisé du 29 au 30 septembre 2025, une formation intensive sur la protection des données et la sécurité de l’information. Selon les entités organisatrices de cette formation, elle vise à armer les acteurs humanitaires et institutionnels d'outils concrets pour mieux sécuriser les informations des populations qu'ils assistent.
Pendant deux jours, les participants plongeront dans la législation nationale sur les données à caractère personnel, décortiqueront des cas réels de fuites d'informations, et mettront à plat le cadre normatif. Du droit burkinabè au célèbre RGPD européen, en passant par les principes humanitaires universels, il s'agit de bâtir un rempart juridique solide autour des plus fragiles. Car l'enjeu, c'est justement de dépasser l'écran et le clavier.
En tant qu’organe régulateur, la CIL/Burkina Faso rappelle qu’au-delà des chiffres et des bases de données, il s’agit d’êtres humains dont les droits fondamentaux doivent être respectés. En effet, cette collaboration avec le HCR « est la preuve que seule la coopération permet de bâtir un environnement numérique sûr », a déclaré Dr Halguièta NASSA/TRAWINA, Présidente de la CIL/Burkina Faso. Plus loin, elle a souhaité que de telles initiatives se multiplient afin d’ancrer durablement la protection des données personnelles dans les pratiques.
De son côté, le Représentant résident du HCR, M. Maurice AZONNANKPO, a souligné l’importance de respecter la réglementation nationale : « la collecte et le traitement des données doivent se faire en fonction de ce que dit la loi au Burkina Faso. C’est pourquoi je vous invite à participer activement aux échanges, pour une appropriation réelle des bonnes pratiques en matière de protection des données », a-t-il souligné.
Cette session de formation est un acte de responsabilité collective. Elle est un rappel solennel que la dignité des réfugiés et des déplacés se niche désormais jusque dans les moindres détails de leur identité numérique. Cette nouvelle dimension de l'aide humanitaire est devenue une priorité absolue.
Source : CIL/Burkina Faso
Koffi ACAKPO
Journaliste digital