Renforcement de la cybersécurité autour de l'IA : le Nigéria avec 17 autres pays signent un accord international
Dans une initiative sans précédent, 18 pays, dont le Nigeria, l'Angleterre et les États-Unis, ont uni leurs forces en signant un accord international en novembre dernier. L'objectif de cet accord de 20 pages est de renforcer la cybersécurité entourant le développement, l'utilisation et la commercialisation de l'intelligence artificielle (IA). Face à la montée en puissance de l'IA dans divers secteurs, la nécessité de garantir la sécurité des utilisateurs et du public est devenue une priorité mondiale.
Avec cet accord, les nations manifestent leur volonté de s'attaquer ensemble aux défis posés par l'IA, tout en jetant les bases d'un avenir où l'innovation technologique coexiste avec la sécurité et la protection des données des individus, des entreprises et des institutions gouvernementales. Par ailleurs, il faut noter que cet accord fait suite au premier Sommet International sur l'Intelligence Artificielle qui s'est tenu à Bletchley Park en Angleterre du 1ᵉʳ au 2 novembre 2023.
Selon les signataires, cet accord repose sur le principe de "conception sécurisée" pour exhorter les entreprises impliquées dans le développement, l'utilisation ou la commercialisation de l'IA, de concevoir des programmes de manière à protéger les utilisateurs contre tout abus potentiel. D’après les pays signataires de cet accord, outre cette directive, ce document de 20 pages comprend également des recommandations telles que le renforcement de la sécurité des systèmes pour prévenir les intrusions, la protection des données sensibles, et une surveillance accrue des fournisseurs de logiciels.
Jen Easterly, Directrice de l'Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures des États-Unis
Pour Jen Easterly, Directrice de l'Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures des États-Unis, "La publication des lignes directrices pour le développement de systèmes d'IA sécurisés marque une étape clé dans notre engagement collectif et de la part des gouvernements du monde entier à garantir le développement et le déploiement de capacités d'intelligence artificielle sécurisées dès leur conception".
Parmi les pays signataires figurent les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie, la République tchèque, l'Estonie, la Pologne, l'Australie, le Chili, Israël, le Nigeria, Singapour, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada et l'Allemagne. Notons cependant que la Chine, l'un des principaux acteurs mondiaux du développement de l'IA, a été exclue de l'accord en raison des sanctions américaines.
Source
National Cyber Security Centre (NCSC)
Koffi ACAKPO
Journaliste digital