Maroc: Le pays africain le plus touché par les chevaux de Troie bancaires selon Interpol

Le Bureau africain des opérations de lutte contre la cybercriminalité de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) a dévoilé récemment son rapport d'évaluation de la cybermenace en Afrique pour l’année 2022. Dans ce rapport, le Maroc est classé comme étant le pays africain le plus touché par les chevaux de Troie bancaires et Stealers. Il est aussi le deuxième pays le plus touché par les Ransomwares sur le continent Africain. 

Selon le rapport d’interpol la répartition mondiale des spams d'extorsion détectés par Trend Micro, 2,44 % des adresses IP des expéditeurs ont été géolocalisées en Afrique du Sud, 2,13 % au Maroc, 0,94 % au Kenya et 0,91 % en Tunisie, ce qui suggère que ces serveurs ont été compromis ou font partie d'un botnet utilisé pour des activités malveillantes telles que des campagnes de spam d'extorsion. Il est fort probable que les attaquants aient profité des vulnérabilités de ces serveurs pour prendre le contrôle et effectuer des tâches malveillantes telles que la diffusion de logiciels malveillants et la réalisation d'attaques de phishing. De même, le rapport d’Interpol évoque 18 827 détections dans le royaume, qui le placent devant l'Afrique du Sud (6 560 détections de logiciels malveillants), le Nigéria (5 366), le Cameroun (1 462) et l’Algérie (691). 

Le Maroc dispose néanmoins de l’un des cyberespace les plus avancés en Afrique. « Depuis la première étude relative à la confiance numérique réalisée en 2007, le Maroc a connu des avancées louables en matière de Cybersécurité sous l’égide de la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI), ce qui lui a valu d’être classé 50ème parmi 182 pays, par le Global Cybersecurity Index  (GCI-ITU) en 2021 » a laissé entendre Dr. Taieb Debbagh, Directeur général de TDH Consulting lors d’une interview accordée à Africa cyber security mag.

Par ailleurs, le Maroc devra encore  travailler ses failles pour  renforcer sa cybersécurité, car digitaliser sans réellement protéger reste dangereux  même si d’autre part l’on ne peut être à cent pour cent préparer contre les attaques cyber.

Christelle HOUETO
Journaliste digital