Onze ans après Malabo : une conférence pour dresser le bilan de la cybersécurité africaine

À l’occasion du 27 juin, date marquant le onzième anniversaire de l’adoption de la Convention de Malabo, un Observatoire des Politiques Africaines de Cybersécurité (OPAC) a été mis en place. À cette occasion est prévue une conférence inaugurale le 27 juin 2025 à l'Université Paris Cité. L’objectif de cette conférence est de dresser un bilan critique des politiques africaines de cybersécurité et poser les jalons d’une coopération renforcée. Adoptée en 2014, la Convention de Malabo est une étape majeure dans la structuration juridique de la cybersécurité sur le continent africain. Onze ans plus tard, l’heure est au bilan. L'Université Paris Cité accueillera, à cette occasion, la conférence inaugurale de l’OPAC, nouvel organe de réflexion dédié aux dynamiques cybersécuritaires africaines. 

Cette rencontre virtuelle ambitionne d’interroger l’évolution, les réussites, les limites et les oublis des politiques africaines de cybersécurité depuis la ratification du texte panafricain. Elle se veut également un plaidoyer pour consacrer cette date comme journée africaine de la cybersécurité. « Penser pour la postérité les problématiques cybersécuritaires africaines », telle est la devise affichée par les initiateurs de l’OPAC. L'événement se positionne en réalité dans un projet plus large : la constitution de l’Observatoire des Politiques Internationales de Cybersécurité (OPIC), qui regroupera des groupes d’étude par aires géographiques (Afrique, Europe, Amérique, Asie). Le groupe Afrique, avec l’OPAC, sera le premier à être officiellement lancé. 

 

Communiqué officiel de l’Observatoire des Politiques Internationales de Cybersécurité (OPIC)

Alors que les cybermenaces se multiplient, la mise en place de politiques cohérentes et de mécanismes de coopération devient urgente. Si certains pays, comme le Bénin, le Sénégal ou le Maroc, ont développé des stratégies nationales, l’approche continentale reste encore inachevée. Cette conférence constitue donc un moment charnière pour relancer une dynamique commune, faire entendre la voix des acteurs africains et affirmer la place du continent dans la gouvernance mondiale du cyberespace.

Christelle HOUETO 
Journaliste digital