PLCC : INTERPELLATION DANS DES CYBERCAFÉS
Les cybercafés sont des lieux où l’on propose aux personnes d’accéder à internet à moindre coût. Ils sont ouverts à tous en fonction du besoin. Cependant cette accessibilité a fait de ces espaces, des lieux réputés pour être bondés de cybercriminels. Les gérants autorisent l’accès à ces individus prétextant qu’ils sont leurs « meilleurs clients ». Dénoncer la présence de délinquants est un acte à encourager.
Internet est un outil important permettant de répondre à nos besoins de communiquer, de s’instruire, de travailler, entre autres. C’est en vue de faciliter ces différents besoins, qu’est venu le concept d’utiliser un local avec des ordinateurs connectés à internet à la disposition de tous pour un moment sans débourser beaucoup d’argent, d’où les cybercafés. Détournés de leurs objectifs premiers, les cybercafés sont devenus des lieux où des personnes s’adonnent régulièrement à la cybercriminalité.
La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), à l’écoute de la population a reçu une information anonyme relative à la présence d’individus qui s’adonnent à des activités cybercriminelles dans des cybercafés. L’équipe d’intervention de la PLCC s’est transportée sur les lieux pour y effectuer une patrouille.
À la suite de cette patrouille, OD, BK et KI ont été interpellés. Conduits dans les locaux de la PLCC, ils ont été soumis à une audition au cours de laquelle ils ont tous reconnu être des cybercriminels et ont expliqué leurs différentes méthodes d’arnaque.
OD, 31 ans, déclare que son mode opératoire consiste à dupliquer les comptes Facebook des pasteurs, évêques ainsi que les pages Facebook des paroisses. Avec ces faux comptes, il contacte ses victimes en envoyant des messages standards de détresse dans le but de leur soutirer de l’argent. Ceux-ci ayant confiance en leurs guides spirituels, n’hésitent pas à lui envoyer ce qu’il demande sans vérification.
Quant à BK, 26 ans, il procède par la création d’un faux compte en utilisant le profil d’une personne de race blanche, avec lequel il rentre en contact avec ses potentielles victimes. Lorsqu’il finit par gagner leur confiance il utilise divers procédés pour leur demander une aide financière.
Pour ce qui est de KI, 18 ans, il explique qu’il contacte ses victimes en se faisant passer pour un livreur de marchandises vivant en Europe, et informe ses victimes des articles qu’il souhaiterait vendre. Une fois qu’elles sont intéressées, il leur demande d’effectuer les paiements par coupons Neosurf afin de recevoir leur colis. Après réception des fonds, il interrompt toute communication.
Pour finir, OD, BK, et KI ont été conduits devant le parquet où ils pourront être condamnés pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques, escroquerie et tentative d’escroquerie au moyen d’un système d’information.
La PLCC vous invite à signaler tous les cybercafés dans lesquels sont pratiquées les activités cybercriminelles. Les victimes peuvent être vos parents, vos amis, vos communautés religieuses, vos guides spirituels ou de simples connaissances. C’est alors l’affaire de tous !
Source : Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC)/Police Scientifique Côte d’Ivoire