Au Sénégal, Barou DIOP expose le dispositif normatif auquel la presse doit se conformer pour la protection de la vie privée des populations

Lors de l'audience solennelle de la Rentrée des Cours et Tribunaux à la Cour Suprême du Sénégal le 25 janvier 2024 au Sénégal, Barou DIOP, Conseiller délégué à la Cour Suprême a mis en lumière la nécessité de protéger la vie privée, un sujet au cœur des débats juridiques dans le pays. Dans son discours, M. DIOP a souligné l'importance pour chaque individu d'avoir une vie privée distincte de sa vie publique.

En effet, le Conseiller délégué n'a pas hésité à aborder la question de la presse, pointant du doigt son rôle dans la multiplication des cas de diffamation. Selon les chiffres officiels publiés dans la revue annuelle de l’Etat de l’année 2022, M. Barou DIOP nous apprend que le paysage médiatique sénégalais compte actuellement 28 chaînes de télévision, 50 radios d'information générale et commerciale, 200 radios communautaires, 45 journaux, et plus de 250 sites d'information.

Pour lui, "Ces chiffres ont bien évolué". Ce qui, selon lui, serait à la base de l’augmentation des procès en diffamation. Des procès en diffamation qui sont souvent accompagnés d'une atteinte à la vie privée. Plus loin dans son allocution, il a rappelé que le respect de la vie privée est une obligation de la presse en mettant l’accent sur l'importance que le législateur sénégalais doit accorder à cette question. Par ailleurs, M. Barou DIOP a souligné que "la liberté d'information ne peut justifier une atteinte à la vie privée". 

Il faut rappeler que c’est devant le Chef de l'État Sénégalais, également Président du Conseil Suprême de la Magistrature, que M. Barou DIOP a exposé le dispositif normatif garantissant la protection de la vie privée. Il a rappelé plusieurs textes et règles témoignant du droit au respect de la vie privée, signalant qu'au cours de l'année judiciaire écoulée, plus de 200 affaires liées à la vie privée ont été enregistrées.

La protection de la vie privée est une préoccupation cruciale qui s'étend au-delà du cadre juridique. Il est impératif que la presse sénégalaise, en tant que gardienne de l'information dans le pays, exerce ses fonctions tout en respectant les droits fondamentaux à la vie privée de chaque individu.

Source
DakarActu 

Koffi ACAKPO
Journaliste digital