Abidjan abrite des réflexions sur la cybersécurité dans l'espace CEDEAO

Le ministre ivoirien de l'Economie numérique, des Télécommunications et de l'Innovation, Roger Félix Adom a procédé, mardi 28 septembre 2021 à Abidjan, à l'ouverture officielle d'un symposium sur la cybersécurité dans la sous-région ouest-africaine.

Organisé à l'hôtel Noom, au Plateau, cette activité de trois jours s'inscrit dans le cadre du projet OCWAR-C.

L’objectif de symposium est de mener des réflexions durant trois jours sur la cybersécurité dans la sous-région ouest-africaine. Cette initiative de la Cedeao, soutenue par l’Union européenne (UE), s’inscrit dans le cadre du projet dénommé " Crime organisé : réponse de l’Afrique de l’ouest sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité (Ocwar-C) "

Roger Félix Adom a indiqué que le ministère qu’il dirige est engagé dans « la lutte contre la fracture numérique » et garantit la sécurité numérique en Côte d’Ivoire. Le ministre a cité les efforts fournis par la Côte d’Ivoire depuis 2011 dans ce sens. « Le rapport de l'indice global de cybersécurité 2020 nous permet de constater que beaucoup d'efforts restent encore à fournir afin de garantir une meilleure sécurité de notre cyberespace régional. Les questions relatives à la cybersécurité, la cyberdéfense et à la cybercriminalité représentent de plus en plus de défis majeurs pour nos entreprises, nos organisations et nos Etats », a-t-il souligné en substance sur les défis à relever.

L’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann, a indiqué que l’apport de cette communauté dans la lutte contre la cybercriminalité dans l’espace Cedeao est de huit milliards d’euros, soit plus de 5 220 milliards de Fcfa.

Cette contribution concerne toutes formes de criminalité organisée (Ocwar-C, Cybercriminalité, Ocwar-T, Trafic, Ocwar-M, blanchiment d’argent). « La criminalité organisée nuit aux États. Son impact est le même que les conflits dans les pays », a fait remarquer Jobst von Kirchmann. L’ambassadeur de l’Ue en Côte d’Ivoire a par ailleurs invité les États à dédier des budgets importants pour assurer la sécurité du cyberespace et créer des infrastructures nécessaires.

En ce qui la concerne, la coordonnatrice de Ocwar-C, Rabiyatou Bah, a précisé que ce symposium « vise pour les États concernés à faire l’état d’avancement du projet, à partager les expériences ainsi qu’à faire des propositions et des suggestions pour y améliorer la cybersécurité ».

Le représentant de la Cedeao, Raphaël Koffi, a, lui, ajouté que le projet Ocwar-C exécuté par l’agence Expertise France entend « apporter une réponse aux cyberattaques ».