Côte d'Ivoire : USURPATION D’IDENTITÉ

NYK, 38 ans, a été conduit devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique. Dans les lignes suivantes, vous saurez pourquoi.

Dame KK est un agent commercial, domiciliée dans la commune de Koumassi. Sa sœur et elle, victimes d’agression physique, portent plainte. Trouvant la procédure lente, dame KK décide de se tourner vers la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), en espérant avoir une suite favorable. Une fois à la PLCC, elle est informée que son problème n’est pas un cas de cybercriminalité et sa plainte n’est donc pas recevable. Quelques jours après, KK reçoit un message sur WhatsApp d’un inconnu se disant haut responsable de la PLCC. Ce dernier voulait s’imprégner des raisons de son passage à la PLCC. Elle lui relate alors les faits et lui transmet tous les documents liés à sa plainte portée à la brigade de Gendarmerie. Après s'ensuivent des questions inappropriées de la part du prétendu responsable de la PLCC. KK ne reconnaît pas avoir remis son numéro à un agent de ce service lorsqu’elle s’y est rendue. Elle demande alors à son interlocuteur d’où sortait-il son numéro. Ce dernier raconte une histoire qui ne la convainc pas. Face à cette situation, elle se rend dans les locaux de la PLCC pour y voir plus clair. Sur les lieux elle est informée qu’il s’agit d’un usurpateur d’identité. Alors une enquête a été ouverte pour savoir qui se cache derrière ce faux profil.

Les investigations menées par la PLCC avec en appui le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis de remonter à NYK. Interpellé, puis conduit dans les locaux de la PLCC, il reconnaît avoir usurpé l’identité d’un commissaire, haut responsable de la PLCC. Il déclare être le petit ami de dame KK, celle-ci lui avait fait part de ce qu’elle se faisait harceler fréquemment par des individus via le réseau social WhatsApp. Alors il voulait savoir comment est-ce qu’elle interagissait et ce qu’elle ressentait lorsqu’elle communiquait avec des inconnus. À la question de savoir pourquoi le choix du commissaire et comment a-t-il obtenu ses images, NYK répond qu’il l’a fait pour être crédible. Il ajoute qu’il s’était rendu avec KK dans les locaux de la PLCC, où il a pu apercevoir le commissaire ce qui lui a permis de l’identifier sur des photos qu’il a obtenues sur internet. Il termine en disant qu’il ne savait pas qu’usurper l’identité d’une personne constituait une infraction. Il s’est par la suite excusé auprès des autorités.

L’usurpation d’identité consiste à utiliser frauduleusement des éléments d’identification de personnes physiques ou morales à des fins personnelles. Ce qui ternit l’image des victimes. Cet acte est puni par la loi.
Lorsque vous avez des doutes, ou que vous êtes sûre d’avoir une conversation avec un usurpateur d’identité, ne vous retenez pas de le dénoncer.


Source : PLCC Côte d’Ivoire