MENACES DE PUBLICATION D’IMAGES À CARACTÈRE SEXUEL

Le chantage à la vidéo fait une autre victime sur les réseaux sociaux. L’amour du gain facile qui pousse certains à s’adonner à la pratique de la cybercriminalité et d’autres à faire preuve d’imprudence et à s’exposer dangereusement, est à bannir de nos habitudes. Internet peut être pour vous tout ce que vous voulez mais assurez-vous non seulement d'être dans la légalité mais aussi suffisamment à l’abri. Dans notre récit, DH et son bourreau sont des exemples parfaits pour la catégorie « A NE PAS COPIER ».

DH, jeune élève, célibataire et âgée de 16 ans, fait la rencontre d'une inconnue répondant au nom de "Vanessa Marouine" qui se présente comme une femme mariée et mère d'une fille via le réseau social WhatsApp. Après plusieurs échanges, "Vanessa Marouine" fait la proposition d'entretenir une relation amoureuse avec DH. Pour rendre cela concret, elle demande à DH de lui faire parvenir des images et des vidéos de sa nudité. En retour, VM enverrait à sa nouvelle conquête la somme de 300.000 FCFA au cas où celle-ci ne voudrait pas se rendre à Assinie pour passer du temps avec elle. Face à ces deux propositions, DH fait le choix d'envoyer des photos et des vidéos de sa nudité.

Contre toute attente, DH est contactée plus tard par un inconnu via WhatsApp lui signifiant qu'il détient des photos et vidéos de sa nudité. Il dit les avoir obtenues à partir d'un téléphone portable qui lui a été confié pour réparation et demande à DH de lui verser la somme de 50.000 FCFA en contrepartie de la non-publication de sa nudité sur les réseaux sociaux. Voyant que DH ne pouvait pas payer cette somme, il lui fait la proposition d'avoir des rapports sexuels avec elle, faute de quoi il les publierait sur les réseaux sociaux. DH refuse cette option. Alors, pour se montrer plus persuasif, l'inconnu partage les images et vidéos de DH à certains de ses amis. Face à cette situation, DH s'est rendue à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité pour porter plainte contre cet inconnu.

Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique LCN, ont permis de remonter à DWG. Interpellé puis conduit dans les locaux de la PLCC, DWG est soumis à une audition. Au cours de laquelle, il reconnaît être l’auteur des menaces à l’encontre de DH et l’utilisateur du profil WhatsApp "Vanessa Marouine". Il a déclaré connaître l'ampleur de ses actes mais n’en a pas mesuré les conséquences. Il a terminé pour dire qu’il regrette.

Pour conclure, DWG a été conduit devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, publication et menaces de publication d’images à caractère sexuel et harcèlement au moyen d’un système d’information.


Source : PLCC Côte d’Ivoire